Alors que tout le monde cours... [Lb]

Il éclata de rire avant de se présenter. Je lui adressai un magnifique sourire accompagna d'un :

- Enchantée, Ed.

Il regarda les gens autour, comme s'il avait peur d'être surveillé. Remarque, cela se comprenait très bien avec les Gossips qui rodaient ... Mais ce n'était pas comme s'il faisait quelque chose de mal ... Je ne le comprenais pas très bien. D'abord il me souriait étrangement et maintenant il essayait d'être sympa. J'étais un peu perdue sur le coup, mais ne le montrais pas. Il rompit le court silence qui s'était installé.

- C’est fou, tout paraît plus grand ici.

J'hochai la tête.

- En effet, c'est une grande académie ... Ça change du lycée !

Les lycées étaient rarement "petits" mais ça n'avait rien à voir avec l'université ou la fac ... Toujours en faisant face à Edward, je m'adossai à un casier.

Même si Edward ni pensait pas trop, le temps passait et il avait bientôt cours. Ne trouvant rien de bien à redire, c’est vrai, que dire à une inconnue ? - il prétexta à juste titre que le temps lui manquait et qu’il fallait qu’ils se quittent, ne s'attardant pas auprès de la jeune femme.

« Alors, à bientôt ! »

Termina-t-il avant de se fondre dans la masse d’élèves. Il n’entendit pas les dernières paroles de Claire, étouffées par le brouhaha des étudiants aux alentours. Il slalomait avec peine entre tous ces gens qui ne se poussait pas devant lui. Il avait hâte que tout change, sortir de l’anonymat, forger enfin son image de fils de riche tombeur de ces dames et surtout fêtard. Très cliché mais tellement vrai, Ed’ incarnait déjà à New York son rôle à la perfection, donnant presque chaque soir un nouvel article à la seule Gossip Girl qui peinait à ne rien manquer.
Pauvre Gossip, la voilà privée de l’une de ses plus importantes sources de croustillantes surprises.

Ses réflexions prirent fin lorsqu’il entra dans la salle de philosophie, menée par un professeur visiblement de mauvaise humeur.