Comme si je pouvais savoir que tu étais là... | April.

**Ed Bass** Jeu 24 Déc - 16:27

La neige tombait sur le sol goudronné de New York. Ça faisait si longtemps que je n'étais pas venu ici, dans le froid hivernal, avec tous ces gens pressés par le temps et par leur patrons. J'avais mes papiers à la main, des documents importants pour l'entreprise de mon père. C'était un jour important pour moi. Mon avenir en dépendait. J'allais devenir le sous directeur de Bass Industries, c'était mon rêve, j'enviais le pouvoir et l'argent, les responsabilités et la liberté. C'était le début de ma carrière, et pourtant je me sentais encore jeune. A peine 22 ans, la tête encore dans les études et les filles, je ne m'imaginais pas encore comme mon père, sage et réfléchit.

Le froid mordait mes joues et mes lèvres, aussi je resserrai mon manteau autour de moi ainsi que mon écharpe. Plus habitué à des températures pareilles, j'étais toutefois heureux de retrouver la foule dans les rues et ma ville natale en générale. Le trajet en avion avait été affreusement long, surtout pendant les turbulences de l'appareil lorsque nous étions pris dans des vents violents. Mes pas m'avaient mené ensuite à Central Park, là où j'avais passé toute mon enfance, non loin de l'Upper East Side de Manhattan, et où le paysage sous son épais manteau blanc était un spectacle à ne pas rater. Je marchais sans trop grande assurance à cause du sol glissant, mon portable à l'oreille.

- Salut Papa. Je suis dans Central Park, j'ai les papiers, je les déposerais à la maison ce soir. J'aurais besoin de l'adresse et de l'horaire de la réunion demain.
- ...
- Merci, à ce soir.

Je n'avais pas vraiment envie de les voir. Depuis que ma mère est partie avec un français, il s'est remarié à une autre femme de l'élite New Yorkaise, mère d'une fille. Ou plutôt femme, à présent. J'en avais assez de leur histoires compliquées, c'est pourquoi je ne venais jamais ici, ou alors pour les grandes occasions et réunions. Ma demi soeur se nommait Vanessa, je ne l'avais vu qu'une seule fois, lors du fameux mariage, et si mes souvenirs sont bons elle était l'exemple parfait de l'élite de New york, belle et manipulatrice.

Sous un grand arbre se trouvait un banc épargné par la neige, je m'y assis et feuilletai les pages du contrat sans grande conviction, ne sachant que faire pour passer le temps. Et même s'il faisait froid, je ne voulais pas rentrer. Vanessa était là, sûrement avec l'un des ses copains, et l'idée de les déranger en plein... acte de m'enchantais pas plus que ça.

Message de Vanessa : - Ramène toi à la maison, Papa a laisser des papiers pour toi.

Je soupirai, me levai et marchai vers un café pour me réchauffer et me donner de l'énergie pour la supporter. C'est vrai, on croirait qu'elle a une centrale électrique entière dans le corps tellement son tempérament est speed. Mais à ce moment, je ne savais pas encore à quoi m'attendre, une tout autre surprise m'attendait dans les rues encombrées de la ville...

**April Lively** Ven 25 Déc - 22:15

« Mesdames et Messieurs, dans un instant nous atterririons à l’aéroport de New York, veuillez attendre que l’avion soit arrêté pour descendre. La compagnie vous souhaite une bonne fin de journée. »

La voix stridente provenant du haut parleur me fit sursauter. Je levai la tête. Grave erreur. Une violente douleur se déclara dans ma nuque, m’arrachant une grimace. Je passai une main sur celle-ci, tentant d’atténuer la douleur, en vain. J’avais très mal dormis. J’espérais récupérer mes heures de sommeil dans l’avion, mais mon voisin m’en empêcha. En effet, ce porc –il n’y avait pas d’autres mots- ronflait horriblement fort. J’avais hâte de sortir de cet engin. 10min plus tard, mon vœu était exaucé. L’air frais me fit frissonner lorsque je quittai l’avion. Il neigeai. Bien que la couche de neige soit fine, on pouvait l’entendre crisser sous nos pieds. J’étais revenue à New York pour ma grand-mère. La seule personne à réellement me connaître. Elle traversait actuellement une phase difficile. Son mari était mort, cancer des poumons. Elle allait sûrement mettre beaucoup de temps à s’en remettre… Cette pensée m’arracha une grimace. Histoire de me réchauffer, je décida d’entrer dans un café. J’enfoui mon visage dans mon écharpe. J’allais finir par tomber malade si je continuai à rester traîné dehors. La nuit tombait et je fût soulagée de voir le café à quelques mètres de moi. J’entra dedans et me débarrassa de mon écharpe. J’alla m’installer à une table vide, et commanda un café. La serveuse me servit immédiatement. Je pris la tasse entre mes mains. Elle était brûlante. Je la fis tourner, observant le liquide noir d’un regard absent. Un mouvement me fît lever la tête. Un nouveau client. Indifférente, je reportai à nouveau mon attention sur ma tasse. Mais prise d’un doute, observa l’homme du coin de l’œil. Malgré l’obscurité du café, je n’eu aucun mal à reconnaître Ed, mon colocataire. Que faisait-il ici, si loin de l'académie ? Il s'avança vers ma table, cherchant des yeux une place où s'assoir. Chose difficile étant donner que le café était bonder.

"Je m'attendais pas à te voir ici."

Lui lançais-je, sans lever les yeux de ma tasse.

(Pas top, désolée)

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